Les portes-parole de la scientologie sont prompts à traiter leurs critiques d'«apostats», de «bigots» ou de «personnes qui détestent les religions».
Voyons voir ce qu'il en est.
En janvier dernier, le service de presse de la Convention baptiste du Sud, Baptist Press, dénonçait le test de personnalité bidon que l'organisation avait distribué via des encarts dans un quotidien du Tennessee. Un représentant de la dénomination religieuse traitait le test «d'attrape-nigaud» (bait and switch method) conçu pour recruter des gens.
Toujours en janvier, la maison d'édition italienne de la congrégation des Filles de Saint-Paul a publié deux livres de Maria Pia Gardini, une ex-scientologue italienne qui a perdu près de 1,5 million de dollars dans la secte. Le magazine de la congrégation, Famiglia Cristiana, publie également des articles contre les sectes, notamment la scientologie. Les scientologues veulent poursuivre le groupe pour libelle diffamatoire.
En février, le blogue du magazine jésuite américain America Magazine publiait un texte du jésuite John Coleman, qui critique les agissements de la multinationale, entre autres en ce qui trait aux avortements forcés et au harcèlement des critiques.
Toujours en février, le cardinal Ouellet de Québec mettait en garde la population contre les agissements de la scientologie.
Dans les quatre cas, ces groupes religieux défendent, sans le savoir, exactement les mêmes positions qu'Anonymous entretient envers la scientologie: sous le couvert de religion, la corporation commet abus financiers, psychologiques et physiques envers ses membres.
Est-ce que la scientologie traitera ces groupes d'«apostats», de «bigots» ou de «personnes qui détestent les religions»?
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