Convergance oblige, le journal Échos-Vedettes traite dans son édition de cette semaine des liens entre la scientologie et les vedettes; tandis que, la semaine dernière sur LCN et TVA, «Jeanne», l'ex-scientologue anonymes qui témoigner dans l'enquête de J.E à propos de la scientologie, a accepté de témoigner une heure durant avec Denis Lévesque sur les ondes de l'émission éponyme.
Le fait qu'un média privé ose s'attaquer ainsi à la secte de scientologie démontre l'évolution du discours critique de la scientologie depuis les trois dernières années.
Lorsque Anonymous a débuté sa campagne contre l'orgnisation en 2008, la couverture médiatique faisait référence à un groupe de jeunes protestataires, des pirates (sic) informatiques qui, soudainement, dénonçait la scientologie. Plus tard, ces mêmes médias ont commencé à parler des croyances de la scientologie, en particulier de l'histoire de Xenu.
Puis, depuis les derniers mois, les médias, avec en avant-scène le St.Pertersburg Times et CNN, ont exposé les crimes sérieux de la scientologie: violence physique du chef David Miscavige, abus financiers et psychologiques des membres, extortions, fraudes et pratique illégale de la pharmacie, pour n'en nommer que quelques-uns.
C'est la première fois depuis les 20 dernières années que des médias sérieux exposaient de manière aussi bien documentés les abus de la secte. En 1991, Time a publié une enquête d'anthologie, Scientology: The Thriving Cult of Greed and Power, ce qui a valu à Time Warner une poursuite de 416 millions de dollars de la part de la scientologie. Les accusations ont été abandonné rapidement, mais le mal était fait: aucun média n'a, depuis, osée parler aussi sérieusement des crimes de la multinationale.
Jusqu'en 2011. Profitant de la vague de contestation contre la secte et de ses manques de moyens pour attaquer ses critiques, les médias du monde entier s'intéressent de nouveau aux agissements du groupe plutôt qu'à ses croyances ésotériques. La scientologie est dans une position qu'elle n'a pas connu depuis les années 50: elle est exposé de toute part comme étant une entreprise aux pratiques pseudo-scientifiques qui maltraite ses employés.
Il faut saluer TVA d'avoir ainsi ouvert une brèche: dorénavant, les ex-scientologues qui, pour plusieurs raisons, se taisaient, sortent du placard. Et osent parler. Le silence, l'allié si précieux de la secte, fout le camp.
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