jeudi 1 avril 2010

«Scientology, a history of violence» #3: où est la police (et la vérité)?

La troisième partie de l'enquête d'Anderson Cooper à propos des abus de la scientologie est disponible sur Youtube. La première partie est disponible ici et la deuxième ici.




Dans notre billet d'hier, nous vous expliquions pourquoi un scientologue acceptait volontiers de subir de graves actes de dégradations physiques et moraux.

Revenons brièvement sur le sujet; dans toute cette histoire d'abus physiques et verbaux, on question demeure: pourquoi personne n'a appelé la police? Après tout, des actes brutaux ont été commis sur un lieu de travail.

L. Ron Hubbard nous fournit la réponse dans «Intro to Scientology Ethics». Dans ces écrits, il considère qu'il est un crime grave ("High Crimes") que de...

"161) Reporting or threatening to report Scientology or Scientologists to civil authorities in an effort to suppress Scientology or Scientologists from practicing or receiving standard Scientology."


Hubbard ordonne de ne pas collaborer avec les forces de l'ordre, sous peine d'être privé de scientologie et d'être déclaré une «personne supressive» (lire: un ennemi de la scientologie). Lorsque la vie d'une personne tourne autour de la scientologie, tel qu'exposé hier, cela revient à dire qu'il n'a plus le droit d'exister et qu'il se verra isolé par les autres scientologues qui ne voudront pas être «contaminé». Ce qui explique que lorsque David Miscavige ou quiconque agissant sous ses ordres tabasse un membre de la Sea Org, il est assuré que ce dernier ne portera pas plainte à la police.

* * *


La version des faits des ex-scientologue interrogés est cohérente: David Miscavige ou des personnes travaillant sous ses ordres ont battu du personnel à une centaine de reprises sur plusieurs années sans que personne ne porte plainte, sous peine de représailles.

La version des faits des scientologues interviewés dans ce reportage est tout autre: ils soutiennent que ce sont les ex-scientologues qui ont battu des employés sur plusieurs années. Durant tout ce temps, ils admettent que beaucoup de gens savait que des actes de violences avait lieu, mais personne n'a prévenu le chef David Miscavige car il n'était pas sur place - et que personne ne l'a appelé, ni faxé, ni envoyé un courriel - et que personne n'a daigné avertir la police que des actes d'une extrême violence avait lieu depuis des années. Alors que Marty Rathbun est accusé par la secte d'avoir battu Mike Rinder et Tom DeVotch, les ex-femmes de Rinder et DeVotch, toujours scientologues, soutiennent qu'elles n'ont jamais vu une seul égratignure sur leurs corps. Pendant ce temps, l'avocate du groupe Monique Yingling justifie la non-collaboration avec la police car ces abus relèverait, selon lui, de la «régie interne» de l'organisation.

Je ne sais pas pour vous, mais ce festival de contradiction sent le «cover-up» de la part de la scientologie...

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